Les paramètres de l’inondation influant sur les dommages aux activités agricoles
Si les inondations par débordement de cours d’eau sont les plus fréquentes, les inondations peuvent également survenir en cas de précipitations intenses et/ou durables même en dehors du réseau hydrographique (ruissellement), en raison de remontées de nappes phréatiques ou en cas de submersion marine.
En cas d’inondations, l‘importance des conséquences dommageables va dépendre à la fois de la vulnérabilité de l’exploitation (sensibilité de la production et des équipements au risque d’inondation, résistance des bâtiments, existence de zones de repli hors d’eau sur le site…) mais également des paramètres propres à l’inondation.
La hauteur d’eau
La hauteur d’eau est un paramètre déterminant tant en termes de mise en danger des personnes et des animaux (risque de noyade) que d’endommagement des biens et des productions. Ainsi, une hauteur d’eau importante est susceptible de déstabiliser et d’endommager la structure des bâtiments, à travers la poussée qu’elle génère sur ses murs.
Les serres peuvent également s’effondrer en raison de la hauteur de l’eau et de la pression exercée sur les parois.
Enfin, une hauteur d’eau importante dans les cultures arboricoles va faire que les fruits et fleurs des arbres risquent d’être submergés, se détériorer, et ainsi compromettre la récolte.
La vitesse du courant
La vitesse du courant constitue un facteur d’aggravation des inondations. Le risque pour les individus de ne pouvoir résister au courant et d’être emporté augmente dès que la vitesse du courant atteint 0,50 m/s et ce, même avec des hauteurs d’eau relativement faibles.
Une vitesse de courant élevée (supérieure à 1m/S) peut aggraver l’endommagement des éléments extérieurs de la construction. Celle-ci peut également accentuer le déséquilibre des pressions sur les parois du bâtiment entre l’extérieur et l’intérieur, et renforcer les dommages à la structure même du bâti. Une vitesse élevée peut aussi favoriser l’érosion des sols au droit du bâtiment, provoquer l’affouillement des fondations voire l’effondrement du bien. Enfin, un fort courant est susceptible de charrier des éléments solides (troncs et branches d’arbres, cuves, productions en pot…) susceptibles d’heurter les personnes et de générer des chocs sur les structures et les serres.
De manière générale, les cultures résistent mal aux vitesses importantes (risques de casses et d’arrachage de plants, mise à nu des racines…). Un fort courant peut également favoriser le transport et le dépôt sur les parcelles de déchets, sables et limons susceptibles de nuire à la qualité des sols et de salir et dégrader les productions, les rendant impropres à la vente et à la consommation.
La durée d’immersion
La durée d’immersion constitue un autre facteur d’aggravation des dommages aux biens et aux cultures. Plus une inondation est longue, plus celle-ci entraîne la diffusion de l’humidité dans les murs des bâtiments par capillarité, et la dégradation des matériaux par gonflement ou hydrolyse.
Sur les parcelles, une durée de submersion importante peut également favoriser l’asphyxie de certaines plantes notamment lorsque l’inondation survient en période de sève montante.
La saisonnalité
La saisonnalité de l’inondation peut être un facteur minorant ou aggravant des dommages de l’inondation aux cultures. Celles-ci sont plus fragiles et sensibles à l’inondation du stade de la floraison jusqu’à la récolte. A l’inverse, les cultures résistent globalement mieux lorsque l’inondation survient en période de dormance.
La submersion marine
Enfin, en cas de submersion marine, les dommages peuvent être encore accentués du fait des chocs liés à l’action des vagues et aux matériaux projetés (galets, débris, objets, embarcations…) ainsi qu’en raison du caractère salin de l’eau, le sel ayant un effet fortement corrosif sur les matériaux qui en sont imprégnés rendant difficiles les opérations de réparations/remises en état. La submersion des terres agricoles par une eau salée peut générer, au-delà des dommages directs et des pertes de récoltes de l’année en cours, une réduction des rendements pendant plusieurs années.
La diversité des conséquences dommageables d’une inondation pour votre exploitation
La vulnérabilité d’un site au risque inondation se mesure à sa propension à subir des perturbations en cas d’inondation. Ces perturbations sont de natures très diverses. Certaines sont immédiatement ressenties, que celles-ci soient liées à l’inondation en tant que telle ou bien à des « effets domino » quand d’autres apparaissent de manière différée dans le temps, après l’inondation.
Mise en danger et atteintes à la santé des personnes
Les personnes présentes sur l’exploitation au moment de l’inondation s’exposent à un risque de noyade, de blessures, d’hypothermie…. Le risque perdure au-delà du temps de submersion, le retour des personnes dans des bâtiments ayant été inondés et les opérations de remise en état n’étant pas sans danger (chute sur sols glissants, électrocution…). L’inondation peut également générer des impacts psychologiques à court, moyen et même à long terme. L’état de stress post-traumatique peut en effet persister des mois voire des années après l’évènement.
Mise en danger et atteintes à la santé des animaux d’élevage
La mise en danger et les atteintes à la santé des animaux d’élevage peuvent avoir des conséquences pouvant s’inscrire dans la durée : stress, apparition de maladies, augmentation des fausses-couches, baisse de la fécondité…
Dommages aux cultures et aux végétaux
Récoltes détruites, couchées, ensevelies, pertes de semis, asphyxie et casse des végétaux, mise à nu des racines, sensibilité accrue des cultures aux maladies… sont autant de dommages générés à la suite d'une inondation.
Dommages aux bâtiments
Les bâtiments peuvent subir des dégradations dues à l’érosion des fondations ou des murs de soutènement et à l’envahissement des locaux par l’eau. Cela conduit à l’endommagement des cloisons, des revêtements muraux, des sols, des plafonds et des menuiseries en raison de l’humidité et des chocs avec les matériaux charriés par le courant, et à l’encrassement et aux dépôts laissés au moment de l’inondation (limons, sables, argiles, graviers…)
Dommages aux équipements
Sont notamment concernés : les équipements électriques, mécaniques, thermiques (fours, chaudières, compresseurs…), le matériel essentiel au fonctionnement de l’activité (robots de traite, matériel de transformation fromagère…), les installations de méthanisation, les panneaux photovoltaïques, l'équipement informatique, le mobilier… ainsi que l’ensemble des réseaux (électricité, gaz, eau et irrigation, réseau routier et chemins desservant les bâtiments et les parcelles…).
Dommages aux « stocks »
Matières premières, intrants, productions récoltées et produits finis… peuvent être impactés par une inondation.
Dommages aux équipements situés sur les parcelles
En cas d'inondation, les serres, les clôtures, le grillage, le paillage, le palissage, le matériel d’irrigation, les ordinateurs climatiques... peuvent, eux aussi, subir des dommages.
Dommages aux équipements situés sur les aires extérieures de l’exploitation
Véhicules, couloirs de contention, cuves… peuvent subir des dommages en cas d'inondation.
Perte de données et d’informations essentielles au fonctionnement de l’activité
Il s’agit des données administratives, commerciales, comptables, fiscales susceptibles d’être détruites par l’inondation.
L’inondation peut même déclencher des « effet domino » conduisant à des dommages supplémentaires tels que des incendies favorisés par la présence de l’eau sur le site et la submersion de certains équipements sensibles, ou encore des pollutions liées par exemple à la dispersion de produits dangereux pour les parcelles et l’environnement (produits phytosanitaires, hydrocarbures…).
Enfin, des répercussions indirectes diverses (perte de marchés, modification de la nature des sols, diminution des rendements sur les parcelles, perte de label/certification/appellation...) peuvent accroître les difficultés rencontrées et conduire à une baisse voire à l’arrêt de l’activité, à de lourdes pertes d’exploitation ainsi qu’à une réduction du chiffre d’affaires pouvant mettre en péril l’équilibre financier de l’exploitation.
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