Quelle est la définition de l’hypermétropie ?

L’hypermétropie fait partie des troubles de la réfraction, qui se caractérisent par une convergence inadaptée des rayons lumineux dans le globe oculaire. Ce défaut visuel apparaît lorsque la longueur axiale (distance entre le sommet de la cornée et le centre de la rétine) est trop courte. Une cornée trop plate peut aussi l’expliquer. Dans l’œil hypermétrope, la focalisation des rayons de lumière qui traversent la cornée et le cristallin, et donc la formation de l’image, s’effectue en arrière de la rétine. La vision de près est floue. La vue de loin reste nette.

L’hypermétropie est la plupart du temps héréditaire. Lorsque deux parents sont hypermétropes, la probabilité pour leurs enfants d’être également affectés par ce trouble visuel est importante.

Quels sont les symptômes de l’hypermétropie ?

En tant qu’hypermétrope, un objet rapproché vous apparaît flou, mais vous voyez les objets éloignés en toute netteté. Vous pouvez ressentir le besoin de tenir vos livres à bout de bras ou de vous éloigner de votre ordinateur pour le voir correctement. Vous avez des difficultés à identifier les petits caractères, notamment dans des conditions d’éclairage faible. Vous pouvez ressentir des signes de fatigue visuelle comme des maux de tête et une vision dédoublée après avoir sollicité vos yeux de façon prolongée, par exemple dans le cadre d’un travail sur écran. En cas d’hypermétropie forte, il est possible que votre vision de loin soit également dégradée.

Comment évolue la vision de l’hypermétrope ?

L’hypermétropie est généralement présente dès l’enfance. Elle peut augmenter en intensité durant l’adolescence, pour se stabiliser vers la vingtaine.

Chez les personnes jeunes, ce trouble de la vue passe fréquemment inaperçu, surtout lorsqu’il est léger. En effet, la vision de l’hypermétrope est naturellement corrigée par le phénomène d’accommodation (le cristallin se déforme pour refocaliser la lumière sur la rétine). Vers 40 ans, le cristallin commence à perdre de sa souplesse et devient moins capable de faire la mise au point. C’est souvent à ce moment-là que l’hypermétropie se remarque et devient gênante.

L’hypermétropie chez l’enfant : que faire ?

L’hypermétropie chez les bébés et les enfants en bas âge est normale. L’œil s’allonge avec la croissance de l’enfant, ce qui permet au trouble visuel de disparaître progressivement. Si, dès le plus jeune âge, l’hypermétropie entraîne un défaut supérieur à 4 dioptries, elle a cependant peu de chance de se résorber.

Chez les enfants, l’hypermétropie trop prononcée se manifeste par une tendance à cligner excessivement des paupières et à plisser les yeux pour dessiner ou lire. L’enfant peut se frotter régulièrement les yeux, qui sont alors rougis et larmoyants. Un strabisme peut apparaître. Des difficultés d’apprentissage à l’école peuvent aussi survenir. Si vous observez ces symptômes chez votre fils ou votre fille, il est conseillé de prendre rendez-vous avec un ophtalmologue pour un contrôle.

Quelles solutions pour la correction d’un œil hypermétrope ?

Plusieurs moyens existent pour corriger la vue de l’hypermétrope et lui permettre de retrouver une bonne vision de près. Lors de vos consultations, l’ophtalmologue vous aidera à choisir la solution la plus adaptée à votre situation.

Porter une correction optique adaptée

La correction d’un œil hypermétrope passe en premier lieu par le port de lunettes de vue ou de lentilles de contact. Les verres correcteurs et lentilles cornéennes utilisés dans le cadre de l’hypermétropie sont de type convergent, ou convexe (de puissance positive). Ces corrections optiques permettent de dévier les rayons lumineux pour les faire converger sur la rétine.

Le port de lentilles est souvent choisi pour son côté esthétique et pratique. Très discrets, ces dispositifs offrent un champ visuel complet sans déformation vers les bords. La prescription de lentilles est possible dès 11 ou 12 ans, voire plus tôt si l’ophtalmologue estime que l’enfant est prêt à les porter. Même en cas d’utilisation de lentilles de contact, il reste conseillé de disposer d’une paire de lunettes, à porter durant les moments où les lentilles sont retirées.

Se faire opérer grâce à la chirurgie réfractive

La chirurgie au laser est une solution envisageable pour retrouver une vision nette quand on est hypermétrope. Vous pourrez considérer cette option si vous êtes majeur et que votre trouble visuel est stabilisé depuis au moins deux ans. L’opération de chirurgie réfractive est réalisée à l’aide de la technique du LASIK ou de la PKR. Elle consiste à remodeler la cornée pour corriger la façon dont la lumière se concentre dans l’œil, afin que l’image soit bien focalisée sur la rétine. Porter des lunettes ou des lentilles n’est plus requis après l’opération.

L’opération de l’hypermétropie est maîtrisée, et peu ou pas douloureuse. Elle n’est cependant pas indiquée si vous avez une cornée trop fine ou si vous souffrez d’une sécheresse oculaire sévère. Une visite préopératoire sera planifiée avec le chirurgien pour vérifier votre éligibilité à l’opération.

Est-ce que la mutuelle rembourse l’opération de l’hypermétropie, les lunettes et lentilles ?

L’opération de l’hypermétropie, et la chirurgie réfractive en général, n’est pas prise en charge par le régime obligatoire. Votre complémentaire santé pourra vous proposer un remboursement, si votre contrat le prévoit. Le prix d’une opération de l’hypermétropie au laser est de l’ordre de 1 600 à 3 000 € pour les deux yeux, selon la clinique et la technique employée. La mutuelle verse habituellement une somme forfaitaire, qui couvre en partie le coût de la chirurgie.

Par ailleurs, votre assurance complémentaire vous offrira une prise en charge pour vos lunettes de vue et vos lentilles de contact, également sur une base forfaitaire. La somme dont vous pourrez bénéficier dépend de votre niveau de garantie. Vous profiterez souvent d’un meilleur remboursement en vous procurant vos équipements optiques chez un opticien partenaire de votre mutuelle. Pour commander des lunettes et/ou lentilles, il est nécessaire de présenter une ordonnance de l’ophtalmologue en cours de validité à l’opticien.