Les substituts nicotiniques pour cesser de fumer

Si faire appel à des substituts n’est pas toujours nécessaire pour arrêter de fumer, la simple volonté n’est pas toujours suffisante, et ces aides sont souvent les bienvenues.

Les formes transdermiques

Existant sous forme de patchs ou timbres à diffusion lente, les formes transdermiques contiennent de la nicotine. Elles s’appliquent directement sur la peau, afin que les substances actives puissent se diffuser vers les récepteurs nicotiniques. Ces dispositifs sont destinés à être portés toute la journée, pendant 16 à 24 heures selon le type des patchs. Il est conseillé de changer l’emplacement tous les jours pour éviter les rougeurs. La pose du patch s’effectue généralement le matin.

Ces substituts nicotiniques ayant des dosages en nicotine différents, il est important de choisir le bon dosage. Pour trouver celui qui est adapté à votre niveau de dépendance et éviter de vous tromper, demandez conseil à un professionnel de santé ou au 39 89.

Les formes orales

D’action rapide, elles peuvent également vous aider à arrêter le tabac. Elles s’utilisent principalement pour calmer une envie de fumer importante. Il en existe divers types.

• La gomme à mâcher : elle doit être gardée en bouche pendant au moins 20 à 30 minutes.

• Les pastilles et comprimés : ils peuvent être sucés, ou se placer sous la langue ou simplement entre la gencive et la joue.

• Les inhalateurs : ils intègrent une substance contenant une certaine quantité de nicotine et dispensée sous forme de microgouttelettes.

• Les sprays à la nicotine : ils diffusent directement une dose de nicotine dans la bouche.

Quel est l’intérêt des substituts nicotiniques ?

La nicotine présente dans les cigarettes est en grande partie responsable de la dépendance au tabac. Une fois absorbée, cette substance arrive au cerveau et provoque la libération de dopamine, une hormone associée à la sensation de plaisir. Le fumeur augmente graduellement sa consommation pour retrouver rapidement cet effet de bien-être, créant ainsi un phénomène de dépendance.

Lors du sevrage, l’emploi de substituts nicotiniques permet de gérer l’apport de nicotine. Cette dernière est diffusée en quantité limitée et de façon progressive dans l’organisme, sans créer d’effet d’addiction et sans recourir à la combustion de tabac. Cela atténue le syndrome de manque et aide à réduire petit à petit la dose journalière de cigarettes.

Les signes de dépendance disparaissent dans la majorité des cas après 6 à 8 mois, selon l’importance de l’addiction au tabac. Dans certaines situations, l’accompagnement d’un tabacologue peut vous aider à mieux appréhender les bénéfices de l’arrêt de la cigarette, au-delà des effets secondaires du sevrage.

La cigarette électronique

La cigarette électronique est souvent utilisée comme dispositif d’aide anti-tabac, en tant que substitut gestuel. Le liquide qu’elle contient peut comporter ou non une certaine quantité de nicotine. Comme la combustion du tabac n’est plus nécessaire, cette solution évite la consommation de substances potentiellement cancérigènes retrouvées dans les cigarettes.

Parmi les bénéfices liés à l’arrêt du tabac, on peut noter la diminution des risques de maladies cardiovasculaires. Le sevrage tabagique permet également de limiter les problèmes respiratoires causés par le monoxyde de carbone et les particules fines contenues dans la fumée. Enfin, arrêter de fumer a un effet positif sur votre espérance de vie.

Les médecines douces

Pourquoi recourir à la médecine douce comme méthode pour arrêter de fumer ? Le sevrage peut engendrer des effets qui risquent de décourager le fumeur : nervosité, bouche et gorge sèches, anxiété, maux de tête, tremblements, insomnies, constipation, accroissement de l’appétit... En outre, comme la nicotine a un effet stimulant, l’arrêt du tabac engendre parfois une sensation de fatigue. Les symptômes de manque peuvent durer plusieurs semaines, voire quelques mois.

Pour soutenir le fumeur, renforcer sa motivation et atténuer les effets du sevrage tabagique, la médecine douce propose des solutions comme l’homéopathie, l’hypnothérapie, l’acupuncture et l’auriculothérapie, les cures thermales, les huiles essentielles ou les diverses techniques de relaxation.

Les méthodes proposées sont majoritairement axées sur la réduction des effets secondaires et la gestion du stress. Elles permettent de prévenir les rechutes toujours possibles, même après une interruption de un an ou plus.